Véronique DURIEUX
plasticienne
J’avais proposé, l’année dernière, pour justifier une quatrième année aux Beaux-arts de Montparnasse, un projet sur le thème du cœur et du corps pour faire suite à la série réalisée en 2014, intitulée « Cœur et corps ».
C’est ainsi qu’est née la série « Etat de cœur ». Cette série est constituée essentiellement de femmes chrysalides en fil de fer (on pensera à la série « les dix petites chrysalides » réalisée en terre cuite en 2006) dont le cœur subit des variations. La femme représentée n’est pas toujours chrysalide, elle peut être sein : « Complexité », ou racine : « rose blanche », elle peut être mise en abîme « Femme blanche à la rose ».
Dans cette série, Le « cœur transparent » est celui de l’innocence, les deux « cœur souvenir » ont été réalisés avec un morceau de vêtement ayant appartenu à ma sœur, que j’ai porté après sa mort et usé jusqu’à la corde. Les « cœur de cendre » ont été réalisés en terre crue, ils représentent une femme qui tient un cœur ayant elle-même la forme d’un cœur. Je reprends là, l’idée déjà présente d’une femme qui tient un autre, une absence, son oreiller peut-être, et qui forme ainsi un cœur. Cette idée est présente dans la pièce « cœur-soi ». La pièce « cœur-soi» est ouvragée au crochet. Le commencement de mot so peut mener dans une arborescence à soi, au soleil ou à la solitude.
Le titre de cette série « Etat de cœur » évoque celui d’un cœur en constant état de choc, Le mien peut-être.